Numéro 12 : Juin – Août 2023

Couverture illustrée par Aliénor Ouvrard.

AU SOMMAIRE :

Bientôt des méga-bassines dans le Maine-et-Loire ?
La sécheresse de 2022 hante les agriculteurs. Si, pendant longtemps, le Maine-et-Loire avait été relativement préservé, le manque d’eau est désormais l’objet d’âpres débats. Y aura-t-il de l’eau pour tout le monde ? Si nous ne sommes pas à Sainte-Soline, des projets de création de bassines émergent, tandis que l’État tente de mieux encadrer l’irrigation.

Travailleurs accidentés : les invisibles
La France est la triste championne d’Europe des accidents du travail. Et notre département ne fait pas exception : six personnes y sont décédées au travail en 2022 et 700 accidents ont été recensés. Tour d’horizon dans le Maine-et-Loire à la rencontre d’abîmés du boulot.

Le développement personnel est-il une arnaque ?
Il règne un profond malaise dans les métiers du tertiaire. Burn out et perte de sens au travail semblent toucher un nombre croissant de salariés. Avec le développement personnel, les entreprises pensent avoir trouvé une réponse magique à ces maux. Mais si derrière ce remède se cachaient d’autres desseins ?

Des formations ésotériques enseignées en entreprise
Parmi les outils du développement personnel, l’ennéagramme a la cote. Enseigné dans les entreprises, à des étudiants du supérieur et même à certains élus du Maine-et-Loire, il ne repose pourtant sur aucune base scientifique. Ses origines sont franchement ésotériques et sa pratique peut déboucher sur des dérives sectaires, comme le démontre cette enquête menée en collaboration avec les journaux La Lettre à Lulu (Nantes) et Le Sans-Culotte (Vendée).

Trois jours à pédaler dans le Layon
En avril, La Topette est partie en reportage à vélo dans le Layon. Si on n’a pas échappé aux clichés des vins et de la vie de bohème, nous voulions aussi montrer d’autres réalités de ce territoire. Petits villages où les services publics sont en sursis, tradition rurale et vie associative dense, on vous embarque sur notre porte-bagages, à la rencontre de ses habitants.

Beaupréau : le Cinéville va-t-il bouffer le cinéma associatif ?
À l’image des principales villes des Mauges, Beaupréau compte un cinéma associatif qui propose des films variés à un tarif très abordable. Mais son avenir est menacé par l’arrivée prochaine d’un Cinéville sur la commune. Les élus, eux, soutiennent activement le projet de multiplexe et ont voté en 2018 une subvention de 650 000 euros pour sa construction. Une décision qui n’en finit pas de faire débat.

Déchetterie de Tigné : Cholet contre les villageois
Les multiples réformes territoriales auront-elles la peau de la déchetterie de Tigné (Lys-Haut-Layon) ? L’annonce de la fermeture de ce service public a provoqué une véritable levée de boucliers au sein de la population du village, qui se sent abandonnée.

Angers : qui va monter dans le tram ?
Angers inaugure début juillet ses deux nouvelles lignes de tramway et en profite pour revoir tout le réseau de bus Irigo. Avec cet investissement massif de 300 millions d’euros, les élus à l’agglo espèrent que l’usage des transports en commun va faire un bond. Mais n’est-ce pas mettre trop d’espoir dans un engin sur rails qui, de fait, bénéficiera surtout à la ville centre ?

Micmac à la régie de quartier de Trélazé
Curieux mélange des genres à la régie de quartier de Trélazé, où la création d’une société de call center par trois de ses dirigeants sème le trouble.

Manifs à Angers : des gamins sans histoires condamnés
Des peines de prison pour avoir déplacé des sacs-poubelle, s’être dissimulé le visage ou avoir brandi un doigt d’honneur… On a beaucoup parlé durant le mouvement social des violences policières et des dégradations commises par les manifestants, beaucoup moins de ses suites judiciaires. Elles ont pourtant été lourdes de conséquences pour des Angevins souvent sans histoires qui se sont retrouvés dans le box des accusés.

Les coachs
Abdelkader et son fils Vincent s’occupent d’une association d’entretien musculaire dans le quartier Saint-Léonard à Angers. Attention, ici on ne célèbre pas le culte du corps, la frime et les gros biscotos, mais le partage, dans un lieu qui se veut un outil de brassage social et de solidarité.