Numéro 4 : Juin-Août 2021

Couverture illustrée par Aliénor Ouvrard.

AU SOMMAIRE :

Les aides à domicile se rebiffent
Après plusieurs mois de bataille pour protester contre des baisses de salaires, des auxiliaires de vie de Monalisa domicile à Cholet viennent d’obtenir gain de cause au conseil des prud’hommes d’Angers. Un mouvement de contestation rare dans le milieu de l’aide à domicile, où les salariés, majoritairement des femmes, pâtissent d’un manque de considération générale de leur métier pourtant indispensable.

Écoles : la lutte des classes
La rentrée prochaine s’annonce rude pour de nombreuses écoles publiques du Maine-et-Loire, puisqu’un établissement sur dix risque de perdre un poste d’enseignant. Comme chaque année, l’Éducation nationale décide de créer de nouvelles classes et d’en fermer d’autres en fonction du nombre d’enfants inscrits par école. Une logique principalement comptable qui peut avoir de lourdes conséquences pour les élèves, et même tout un village.

Comment vont nos rivières ?
Alors que l’été est de retour et que nous sommes nombreux à rêver de balades et de pique-niques au bord de la Loire ou de la Mayenne, La Topette s’est demandé comment allaient nos rivières. Pas très bien, justement. La quasi-totalité d’entre elles sont considérées comme en mauvais état ou état moyen. Les deux tiers sont polluées par les pesticides. Mais la présence de substances chimiques n’est pas le seul péril auquel font face les cours d’eau.

Eau : la pénurie qui vient
Malgré un climat océanique, le Maine-et-Loire est régulièrement menacé par les sécheresses. Des phénomènes qui devraient s’accentuer dans les cinquante prochaines années. En première ligne, le monde agricole est inquiet et cherche à sécuriser son activité. Alors que les tensions s’intensifient sur la question du manque d’eau, il devient urgent de repenser le partage de ce bien commun.

À Cholet, Veolia gagne, les usagers paient
À Cholet, les deux géants de l’eau, Suez et Veolia, se sont affrontés pour décrocher la gestion de l’eau potable de l’agglomération. Une bataille d’autant plus stratégique qu’elle est intervenue en pleine tentative de rachat de Suez par Veolia. Et contre toute attente, c’est l’offre la plus onéreuse qui l’a emporté.

« On vote et on la boucle »
Donner la parole aux gens plutôt qu’aux puissants, c’est l’une des raisons pour laquelle est née La Topette. On ne pensait donc pas forcément réaliser un jour l’interview d’un membre de l’Académie française. Mais lorsqu’on a lu Jojo, le gilet jaune (2020) et Parole en haut silence en bas (2021), deux ouvrages de l’écrivaine Danièle Sallenave qui interrogent le fait que l’on n’entende jamais la parole des gens ordinaires, on s’est dit que ce serait bête de s’en priver. D’autant que Danièle Sallenave a grandi à Savennières.

Les aides passées au grill
Avec l’arrivée de l’été et la levée des mesures sanitaires, les bars et restaurants ont enfin pu rouvrir leurs portes. Afin d’éviter un cataclysme économique, l’État a entre-temps massivement maintenu le secteur sous oxygène. Des mesures salvatrices mais non sans contradictions.

Tendance 2021 : la police débarque à la campagne
Ces derniers mois, de nombreuses communes rurales du Maine-et-Loire envisagent de mettre en place des polices municipales et des dispositifs de vidéosurveillance. Assiste-t-on pour autant à une hausse de la délinquance à la campagne ? Entre désengagement de l’État et crispation sur les questions sécuritaires, la réponse est sans doute à chercher ailleurs.

Grand jeu de l’été : parle comme un élu !
«Projet structurant », « tiers-lieu », « hub territorial »… Vous aussi vous ne comprenez rien à ce jargon pourtant régulièrement utilisé par nos élus ? Pour occuper vos journées à la plage ou au parc, nous vous avons préparé une page de jeux afin que vous puissiez parler, vous aussi, comme un politique.

Mines de Trélazé : la start-up nation disruptée !
Rouvrir les mines de Trélazé pour en extraire des terres rares, indispensables à la fabrication de smartphones, éoliennes ou batteries de voitures électriques. C’est l’énorme canular monté par un Angevin qui souhaitait dénoncer la novlangue de la start-up nation et surtout se payer la poire de la mairie d’Angers. Et ça a marché.

L’accompagnatrice
Depuis onze ans, Céline accompagne au quotidien, au collège public des Ponts-de-Cé, des élèves en situation de handicap. Sa profession, englobée sous le sigle « AESH », elle en est fière et la défend bec et ongles, malgré le peu de reconnaissance symbolique et financière de l’Éducation nationale, « pour les collègues et surtout pour les gamins ».